Première arrivée (Libre)

Un simple taxi me déposa devant le hall de ma nouvelle école. Un pensionnat entièrement composé de fille, là où le reste de ma famille pensait que je puisse trouver du réconfort auprès de camarade de classe, des oreilles attentives, des filles qui me comprendraient et m'aideraient à faire le deuil de mes parents. J'espérais bien sûr les croire, mais il m'était difficile de faire mon bout de chemin pour redevenir la fille que j'étais avant l'accident.

Je pris mes quelques valises et commençai à avancer d'un pas lent en direction du hall d'entrée. Celui-ci était vraiment grand, avec que des filles comme élève. Il aurait été étrange d'y trouver un gars, bien sûr. Je crois même qu'ils étaient interdits d'entrés. Comme-si ça me changeait quoique se soit. Je ne pris même pas la peine de regarder les élèves. Je devais sans doute aller dire à la réception que j'étais arrivé, prendre le numéro de mon dortoir et trouver un endroit où être seule. Au lieu de quoi je restai en silence debout dans le hall d'entré.

Hana sortit de son bureau, l'air fatiguée, elle n'avait pas beaucoup dormit, avec cette rentrée des classes qui s'était annoncée et son habitude à laisser trainer la paperasse ...
Elle decida alors de sortir se changer les idées mais tout de même avec un dossier à la main qu'elle devait feuilleté ...
Pour ce faire, elle devait passer par le hall et là, elle ne mit pas longtemps à apercevoir une jeune fille avec des valises ...
Une nouvelle élève certainement !
Hana arbora son sourire le plus chaleureux et décida d'alller la saluer d'un pas assuré !
Une fois à sa hauteur, elle déclara :

-Bonjour, jeune fille !
Je suis Hana Nishino, directrice de cette pension ! Si je ne m'y trompe pas, à vos valises, je crois que vous venez d'arriver ? Puis-je vous aider ?

Bon, je n'avais pas le temps de me perdre dans ma mélancolie un petit 10 min que déjà, on venait me déranger. Je levai des yeux vagues sur la fille en question. J'avais entendu les mot directrice, pension, et un nom: Hana. Super, je tombais en plein sur la directrice...

-Miya Saeka. Vous pouvez me dire où sont les dortoirs?

Histoire que j'y dépose mes valises et que je me trouve un coin tranquille loin de toute cette agitation, ces éclats de rire et autre truc stupide... Les autres filles ne savaient pas ce que c'était de frôler la mort et de ne pas pouvoir l'atteindre... J'aimerais tant avoir leur chance. Un petit coup de fusil et hop, plus aucun problème. Mais non, je suis un E.T.

Je ne pris même pas la peine de sourire à la directrice. De toute façon, le sourire aurait été complètement faux, et pas du tout sincère. Autant rester authentique et presque sur le bord.

Hana cru déceler comme une touche de tristesse ou bien de rancoeur dans les yeux de la jeune fille.
Elle pensait qu'à son âge, c'était bien triste ...
Mais Hana décida tout de même de garder le sourire: il n'y a rien de mieux pour le donner aux autres !
Aussi, en geste tout à fait amical, Hana posa sa main sur l'épaule de la jeune étudiante et lui dit, sans jamais perdre son éternel sourire de grande enthousiasmée :

-He bien ! Tu vois ce couloir ? C'est celui qui mène aux dortoirs ! Je vais t'aider à y déposer tes affaires ! Enfin, si tu acceptes mon aide !

Elle avait dit cela en tendant le doigt vers un long et grand couloir à peine plus loi.
Puis elle tendit sa main en direction de la jeune fille pour lui faire comprendre qu'elle accepterait de porter l'une de ses valises. la jeune fille

Quand la directrice posa sa main sur mon épaule, je ne réagis mêm pas, complètement apathique. Elle avait un grand sourire chaleureux, tentant surement de me réconforter. La joie des autres devrait me donner mal au coeur, ou me remplir encore plus de peine au souvenir de ce que j'avais perdu. Mais non, et j'étais heureuse de ne rien ressentir de mieux ou de pire.

J'écoutai le chemin pour se rendre au dortoir. Elle me proposait aussi de m'aider à y porter mes choses. En plein ce que j'avais besoin... Bah, si elle a rien d'autre à faire. Elle tentera de me réconforter quelque peu, puis verra que je suis complètement irrécupérable et finira par me laisser tranquille.

-Oui, merci.

Je lui laissai ma valise la moins lourde. J'avais encore assez d'humanité en moi, assez d'honneur pour ne pas laisser tout faire mes choses par les autres. L'honneur et l'orgueil sont bien les deux seuls choses qu'il me reste au monde.

Voyant que la jeune fille ne réagissait pas, Hana comprit qu'elle avait affaire à une forte tête.
Bon, certes, ce n'était pas ce qui manquait depuis l'ouverture de ce pensionnat mais elle prenait son rôle de directrice vraiment très à coeur ... Et le fait d'aider des élèves en faisait partie !
Après tout, sa soeur avait toujours été si douce qu'elle aurait surement agit ainsi ! C'était son héritage et elle le respecterait jusqu'au bout !
Sur ces bonnes résolutions, elle s'aperçut que la jeune étudiante lui avit laissée une valise.
Hana l'empoignat alors puis, une fois la valise décrochée du sol, elle chercha la jeune fille devant elle et ce n'est qu'après un moment qu'elle l'a reconnut.
Elle alla à sa suite puis à ses côtés.
Toujours en souriant, elle qui voulait aider cette élève, se dit qu'il fallait d'abord mieux la connaître, aussi, elle engagea la conversation :

-Alors ... Tu t'appelles comment ? Et quelâge as-tu ?
Excuse moi, je pose beaucoup de question mais après tout, c'est normal : j'aime connaître mes nouveaux étudiants !

En accélérant le pas pour toujours se trouver au même niveau que son interlocutice, elle attendait sa réponse.

Super, une directrice emmerdeuse de service... Il ne manquait plus qu'elle me cole la psychologue après et je serai bonne pour les longs interrogatoire. Et ensuite viendrait la pitié, la compassion... N'importe quoi. Alors que tout ce que je veux, c'est qu'on me laisse mourir en paix. Si mourir m'était possible.

Je devais quand même lui répondre, histoire de donner l'illusion que tout vas bien, l'illusion que je suis une fille parfaitement normal. Tout en sachant pertinnement que si elle ne me laissait pas tranquille bientôt, j'allais finir par pleurer devant elle. Je sentais déjà mes larmes montés. Et ça, je ne le voulais pas. Il me restait encore de l'orgueil.

-Miya Saeka. 17 ans et quelques poussières.

Je poussai un soupir, comme pour lui dire qu'elle m'ennuyait ferme. Si au moins je pouvais passer pour une rebelle, se serait déjà mieux que passer pour l'endeuillée de service! C'est vrai, on ne compassionne pas les rebelles! On les enferme en retenue et en silence. Alors qu'on tente de réconforter les endeuillées...

-Il y a combien d'autre filles, dans ma chambre?

Probablement la phrase la plus longue que j'ai dite depuis la mort de mes parents, il y a trois semaines...

-Miya ? C'est jolie comme prénom !

Hana ne voulait pas lâcher même si elle sentait bien qu'elle n'était pas pour plaire à la jeune fille.

-Tu vas partager ta chambre avec une jeune fille qui vient d'arriver, très gentille petite, j'éspère que vous vous entendrez ...

Elle eut un moment d'hésitation puis, comme si de rien n'était, annonça à l'intention de Miya :

-Elle non plus elle ne se confit pas facilement.

Après quoi elle s'arrêta :

-Ce n'est pas un mal, loin de là, mais les personnes comme vous deux, on peut certainement les aider, rien que de parler, ça peut faire du bien !

Puis elle se remit en route aux côté de Miya :

-Je ne dis pas qu'on y arrive toujours, mais c'est sur que si on reste sans rien faire, rien ne s'arrangera...

Bon, la directrice voulait vraiment tout faire pour arriver à je ne sais quel but. M'enfin, je pouvais bien la laisser parler et répéter les mêmes conneries que se qu'on m'a répété depuis mon accident de voiture. Seulement personne ne peut comprendre ce que sait de vouloir mourir sans trouver comment faire. Et c'est pas que je n'ai pas essayé... Le pire, c'est que personne ne s'en est rendu compte. Comme si le monde était aveugle.

-C'est ça, on vas sûrement bien s'entendre...

J'espérais que comme elle non plus ne se confiait pas beaucoup, elle et moi pourrions rester en silence tout en s'ignorant respectivement l'une l'autre. Dans ce cas-là, oui, je saurais l'aprécier sûrement.

-J'imagine que parler doit faire du bien.

J'imagine, mais qui dit que je voulais le faire? Qui dit que je n'aimais pas cette douleur qui me restait? Car c'était bien la seule qui me restait, puisque la douleur physique s'estompait aussi rapidement que mes blessures. Autant garder celle du mental histoire de se rappeler ce que douleur veut dire.

-On dit que le temps guérit toute les blessures.

Nous étions enfin arriver à ma chambre. Je pourrai enfin me retrouver un peu seule, si seulement ma colocataire ne s'y trouvait pas.

-Merci de m'avoir accompagné.

Paroles que je ne pensais bien sûr pas.

Hana ne dit plus un mot,après tout, elle venait de penser que ce n'était pas ses affaires, que dès le début elle n'aurait pas dû parler ainsi à cette jeune fille...
Les voilà devant la chambre de Miya et Kaede.
Leurs noms et prénoms étaient inscrits sur la porte de telle facon :


Hana déposa la valise de la jeune fille puis li dit ainsi:

-Bien, je ai e laisser t'installer... En éspèrant que tu te plaises ici .. E j'éspère que tu ne m'en voudras pas, de m'être mêlée de ce qui ne me regardait pas.

Bon, enfin, la directrice finit par se taire. Il était temps... En plus, nous arrivions justement devant la porte de ma chambre. Ill y était inscrit mon nom, celle de ma colocatrice et il y avait de l'espace pour une autre personne. Super, nous serions trois... Je n'avais pas véritablement hâte de rencontrer mes colocatrices. Je me serais bien contenter d'un garderobe pour rester seule...

-Encore merci.

Je ne lui dis même pas si je ne lui en voulais pas. Je ne savais même pas, exactement. J'étais trop apathique pour le savoir, d'ailleurs c'était une question qui ne m'intéressait pas. Je repris la valise qu'elle m'avait porté avant d'entrer dans ma chambre et de refermer la porte derrière moi. Tant pis de ce que la directrice en pensait, ça me passait mille pied au dessus de la tête.

[Topic terminé]