Quel bel endroit... (Libre)

Vraiment, aujourd'hui, je n'avais pas le goût de voir personne. Il me semble que l'idée même d'avoir un peu de compagnie me désolait entièrement. Je n'avais le goût de rien faire, mais absolument rien. En me levant ce matin, je pensai à rester couché toute la journée, bien sûr sans dormir histoire d'éviter les cauchemars qui ne tarderaient pas à se rappeler à mon bon souvenir. Mais en y repensant bien, je n'étais pas seule dans mon dortoir et sûrement une fille ou l'autre allait me poser des questions, venir me parler... Exactement ce que je ne voulais pas!

C'est ainsi que je me retrouvai à errer seule dans la forêt, seule avec mon infini tristesse. Je ne regardais même pas où je me dirigeais... Avec un peu de chance, je réussirais même à me perdre. Peut-être que si je me perdais, je pourrais finir par mourir de fin. Puisqu'un bête accident de voiture n'arrivait pas à m'achever...

Je finis par arriver dans une petite clairière. Elle était si bel, avec les petites fleurs, l'herbe verte et le soleil plombant, que je fus prise d'une envie soudaine de m'y arrêter. Je m'assis doucement dans l'herbe, regardant la clairière autour de moi et la forêt à quelques mètres. Je fermai les yeux et commençai à pleurer. De toute façon, il n'y avait personne, personne ne pourrait me voir. Ce qui ne m'empêchait pas de me haïr parce que je laissais libre cours à ma peine.

Le ciel était bleu et sans nuage, le soleil brillait de mille feux... C'était une journée splendide ! Après avoir un peu traînasé au lit, Natsumi se leva. Elle s'habille à la va-vite. Un jolie pull blanc, une petit jupe rose pastel, des souliers noirs et une barette assortie à sa jupe dans les cheveux, tel était la tenue de la demoiselle. Un petit-déj' avalé vite-fait et hop ! Elle était dehors, profitant du bonne air.

*Quelle journée magnifique... J'aimerais que le temps soit comme ça tout les jours !*

Natsumi enleva ses chaussures qu'elle continua à tenir à la main tout en se dirigeant vers une épaisse fôret. Il y faisait bien frais... Un doux vent léger soufflait... Ah ! Natsumi se sentait si bien, si...

*Tiens ? Qui est-ce ?*

Pensa la jeune fille en apercevant une autre étudiante dans une clairière, pas loin d'elle. Natsumi se rapproche doucement, ses pieds nus ne faisant aucun bruit... Elle n'avait jamais vu cette fille. Mais elle était sùr et certaine que c'était une élève du pensionnant ! Elle s'approcha... L'inconnue pleu...rait ? Soudain, la fille en question tourna la tête et aperçus natsumi que ne se démenti pas et lui fit un grand sourire avant de dire :

"Salut ! Qui es-tu ? Moi, je suis Natsumi... Tu profites du beau temps ?"

Puis, reprenant un air un peu plus sérieux, elle lui demanda d'une voix douce :

"Ca ne va pas ?"

Et elle se rapprocha, ses cheveux flottant au vent... Il faisait un peu plus frais, à l'ombre des arbres mais la matinée s'annoncait douce...

J'essuyai encore quelques larmes, avant de finalement abandonné et de les laisser couler en silence le long de mes joues. La forêt était bien triste elle aussi, si sombre... si semblable à moi. Je me sentais bien ici, toute seule, sans le moindre bruit dérangeant qu'une autre personne pourrait faire...

Je poussai un profond soupir en entendant des bruits de pas dans la forêt. Je me tournai dans leur direction, priant pour qu'ils ne se dirigent pas vers ici... C'était bien ma chance. Une fille, probablement de l'école, pénétra dans la clairière et se dirigea immédiatement vers moi. Elle souriait, et elle avait une voix douce et agréable. N'empêche, j'aurais préféré rester seule.

-Miya. Oui, fait beau.

Ça voulait simplement rien dire. Mais je sentais que si j'en disais plus, mes larmes silencieuses pourraient biens e terminer en sanglot. Et je voudrais bien que cette Natsumi sans aille. Ou que je m'arrête de pleurer. Ce qui me semblait impossible pour le moment.

Non, apparemment, cette Natsumi ne voulait pas s'en aller. Au contraire, elle faisait exactement ce que je craignais: elle me demandait si ça allait. Dans ces cas-là, je n'avais pas le choix: soit je mentais et ça paraissait clairement, soit j'asquiescais. Mais si j'avouais ne pas aller bien, je m'avouerais plus faible à moi-même que ce que je crois. Je n'ai besoin d'aide de personne pour m'en sortir, juste du temps, et des réponses. Et mes réponses, c'est pas une fille qui vas me les donner.

-Non, t'inquiète, ça vas.

Je reniflai. Décidément, si ces larmes pouvait cesser de couler... Je les essuyai d'un geste rageur.

-J'ai seulement une graine dans l'oeil...

Excuse bidon et complètement fausse. Je me couchai sur le dos comme pour regarder les nuages, mais en fermant les yeux. Je me forçai à respirer lentement pour tenter de retenir mes larmes. Si je ne pouvais conter sur le départ de Natsumi, je pouvais au moins arrêter de pleurer.

Natsumi écouta silencieusement les réponses de la jeune fille. De cette menteuse. C'est d'une voix calme qu'elle répondit :

"Je ne te crois pas."

Elle resta quelques secondes là, puis s'assit. Pas très loin de l'étudiante mais elle ne la collait pas non plus. A la bonne distance, quoi... Elle reprit, de sa voix enjouée, cette fois :

"Miya, c'est ça ? C'est un très jolie prénom ! Il te va très bien !" ^^

Le vent soufflait et Natsumi avait une mèche de cheveux dans les yeux... Elle enleva sa barrette pour la remettre correctement tout en tenant la mèche rebelle. Elle resta là, à regarder le bout de ses chaussures. Finalement, elle demanda :

"Tu es dans un club, Miya ? Moi, oui. Club de dessin."

Elle tourna la tête vers l'étudiante. Atendant une réponse qui ne viendrait peut-être pas. Bah, ce serait pas si grave. Si cette Miya n'avait pas envie de répondre... On était dans un pays libre, après tout, non ? Elle regarda le visage de la fille qui était sùrement en train d'éssayer d'arrèter de pleurer...

Natsumi me parlait... normalement. De sa voix douce et calme. Je n'arrivais quasiment pas à y croire... J'attendais toujours le : «Qu'est-ce qui vas pas?». Mais apparemment, il ne venait toujours pas... Je pouvais donc pousser un soupir et essayer de lui répondre? Heureusement, j'avais enfin réussit à faire taire mes larmes.

-Club de dessin, ça doit être amusant... Je suis dans le club de paranormal.

Avec un peu de chance, notre discussion pourrait virer vers le paranormal. C'était bien le seul sujet qui avait l'honneur de m'intéresser un temps soit peu, et qui me faisait oublier à quel point j'étais seule dans ce monde. Non pas que je faisais quasiment par exprès d'être seule...

-Tu sais ce que sait, le paranormal? Les histoires de fantômes, d'ovni, d'esprit... de possession par le diable!

Toujours couché sur le sol, je gardais les yeux fermés. Une étrange grimace s'installa sur mes lèvres, ce qui me tenait lieu de sourire depuis la mort de mes parents.

-On dit qu'il y a une part de vérité dans chaque légende...

Et j'y croyais, à cette part de vérité. Ma légende m'y faisait croire... sauf que je ne connaissais que la vérité, et non l'histoire superflue qui englobe ce que je suis. Bon, j'espérais beaucoup que Natsumi embarque avec moi, si elle ne voulait pas s'en aller. Non seulement j'en oubliais ma peine, mais en plus elle ne penserait plus à mes larmes.

Natsumi acquiesa à tous ce que disait Miya et répondit avec enthousiasme :

"Oui, oui, je sais ce que c'est ! Je trouve ce sujet fascinant ! Et je crois au surnaturel !"

Elle jeune fille poursuivis en regardant les nuages changer de formes dans le ciel...

"Certaines personnes disent que les témoignages sont faux... Mais il y a certains cas où il y a plusieurs témoignages qui concordent ! Comme... la dame blanche. Elle se tourna vers l'étudiante et poursuivis : Tu sais, ces dames en blancs qui font de l'autostop, puis qui disparaisse soudainement... Enfin, ça dépend des versions et des endroits, mais bon. En gros, c'est la même chose, quoi."

Et elle lui fît un sourire, on aurait dit que Miya souriait aussi. Un peu maladroitement, certes, mais elle souriait quand même !

"mais si il y avait moins de gens qui cherchent à être intéréssant en racontant des histoires, on pourrait connaître la vérité ! Pff, c'est nul ! Dit-moi, Miya, pourquoi tu t'intèrésse au paranormal ?"

Elle s'était allongée dans l'herbe en disant cela. Le contact de ses pieds nus sur l'herbe humide était très agréable. Elle tourna un peu la tête sur le côté et vis le profil de la jeune fille qui répondait.

-Ah oui, je connais bien ces histoires de dame blanche. On ne sait même pas s'il s'agit de fantôme ou de dame véritable, ou encore d'esprit damné qui n'aurait pas réussis à se rendre dans le monde des morts...

Personnellement, ce n'était pas l'histoire qui m'intéressait le plus mais j'y croyais aussi. Les fantômes et les dames en blanches m'intéressait quand même, comme tout ce qui s'approche de près ou de loin au paranormal.

-Il y a deux sortes de racontars: ceux qui cherchent à attirer l'attention et ceux qui déforment la réalité suite à un choc psychologique plus ou moins grave. Et parfois, c'est les deux. Avec un peu de pratique, on arrive facilement à faire la différence, mais ça ne nous aide pas à savoir le véritable mot de l'histoire. La question «est-ce vrai?» ne se pose plus du côté des expert. Mais les questions «Comment?» et «Pourquoi?», sont plus que jamais posés...

Surtout par moi. Je ne me considérais pas comme une experte, mais plutôt comme une connaisseuse en quête de réponse.

-Parce que je connais une histoire avec que de la vérité et aucune exagération. Que je crois à cette histoire à 100% et que je cherche le pourquoi du comment pour comprendre ce phénomène.

Ce phénomène, le mien... Une idée me traversa la tête. Si je lui montre, avec un peu de chance elle aurait peur et s'enfuirait en courant et je me retrouverais seule. Un bon point en perspective! J'ouvris mes yeux, et prit un couteau dans ma poche. Je l'avais traîné avec moi depuis mon départ de l'hôpital, histoire de m'assurer une fois de temps en temps que mon don ne disparaissait pas. Ou peut-être étais-je simplement sado...

Je levai mes bras vers le ciel, et avec un soupir et une grimace de douleur me fit une profonde entaille dans le poignet, à la même place où j'ai longtemps tenter de m'ouvrir les veines. Je rangeai le couteau dans ma poche, laissant mon autre main en l'air. Le sang coulait de ma plaie, mais de plus en plus lentement. La plaie se referma entièrement. Je sortis un mouchoir pour essuyer le sang qui coulait sur mon bras. Je n'avais aucune trace de blessure.

Je redescendis mon bras le long de mon corps et tournai la tête vers Natsumi. Elle était couché, comme moi. Je la regardai dans les yeux sans rien dire, guettant le moment où elle allait partir en courant.

Natsumi regarda Miya sans rien dire. Elle ne scilla même pas lorsqu'elle vit la plaie se refeermer sous ses yeux... Elle ne dit rien, au début. Puis, lorsque la jeune fille se tourna vers elle, elleprît la peine de s'assoeir. A se moment là, Natsymi n'avait qu'une seule envie. S'enfuir ? Non !! Elle avait envie de se foutre deux bonnes baffes car, sur son visage, un sourire béat persistait. La jeune filel souriait. Rapidement, elle regarda le bras de Miya, puis son visage. Toujours avec un immense sourire et une voix enjouée, elle dit :

"Mais c'est trop COOL ! Ebfin, peut-être pas pour toi. Mais, maitenant, ma vie minable qui ne vallait rien se retrouve en relief !!!"

En effet, Natsumi avait toujours rêvée de se retrouver face un phénomène paranormal. A présent, elle pouvait croire en toute quiètude à ce qu'elle voulait ! Les fantômes, les OVNIS... tout ! Si Miya avait ce don, pourquoi pas d'autre personne ! Natsumi reconcentra son attention sur Miya et lui demanda :

"Ca à un nom, ton don ou tu l'a découvert comme ça et tu sais pas d'où ça vient ? Oh ! Et, la douleur, tu la ressent, n'est-ce-pas ?"

Natsumi avait remarquée la grimace de douleur qu'avait fait l'étudiante lorsqu'elle avait enfoncé le couteau... Elle ramena ses genoux dans ses bras et regarda le visage de Miya, atendant sa réponse.

Elle ne s'enfuyait pas? Zut... opération raté... Elle semblait même plutôt enthousiaste. Elle trouvait même ça cool... Il fallait que je lui fasse comprendre que non, ce n'était pas cool. Nous n'étions pas dans une série télévisé, quand même!

-Tu trouves ça cool? Peut-être que pour une série télévisé, où il y a plusieurs méchants à combattre, des héros pourrait avoir de super pouvoir, mais dans la vie de tout les jours, je n'en vois pas l'utilité. À part faire échouer les tentatives de suicide...

Et dieu sait que j'ai essayé de mettre fin à mes jours. Ça me faisait tout de même bizarre que la première personne à laquelle j'en parle prenne ça cool, et même de manière très enthousiaste. Je pensais que le monde allait avoir peur, s'enfuir voir même m'enfermer dans un laboratoire... La réaction de Natsumi faisait trembler mes certitudes.

-Je l'ai découvert au hasard et je ne sais pas d'où ça viens. Ça c'est déclencher il y a trois semaines. Avant, je guérissais normalement. Mais certains lézard ont un peu la même chose, les scientifiques appellent ça la régénération spontanée. Et oui, ça fait mal, mais on s'habitue à la douleur.

J'étais vraiment en train de deviser tranquillement à propos de ma malédiction? Peut-être que c'est ça, que ma famille recherchait en m'inscrivant dans ce pensionnat? Que je me trouve une amie à qui je pourrais me confier et qui me comprendrait pour ce que je suis. Des amies... je n'en avais plus depuis que j'étais censé mourir.

Mizuki acquiesa, bien sùr qu'on étaiit pas à la télé. Et puis, ce pouvoir ne servait pas tant que cela... Peut-être.

"Bah.. Peut-être que "cool" n'était pas le bon mot. C'est... sympas. Elle regarda Miya et demanda : C'est bien dommage, pour les tentatives de suicides. Tu as déjà essayé de te suicider ?"

Elle avait demandé ça mis sérieuse, mis souriante. Elle était sùr que Miya avait déjà essayé de se tailler les veines. Ca se voyait dans son regard. Natsumi n'avait pas la prétention de penser tous savoir, mais dans ce cas-là, s'était différent. Elle rajouta :

"Peut-être que, toi, tu n'y vois pas d'utilitée mais... certaines personnes, si. L'Etat, le gouvernement si tondon était révèlée au grand jour."

Natsumi se réallongea et dit, presque pour elle-même.

"Ce n'est peut-être pas un don, mais une malèdiction."

C'était la manière dont Miya le disait qui laissait penser ça. Le fait de devoir vivre cette vie pourris jusqu'à la fin. Sans possibilité de tricher. Mais natsumi ne le dit pas à haute voix. Cela ne se faisait pas. Et Miya devait en avoir déjà conscience...

Bon, elle acceptait enfin que cool n'était pas le mot. Quoique je n'aurais pas non plus appeler mon don de sympa. Mais bon, puisqu'elle ne s'en allait toujours pas, j'avais toujours la possibilité de la convaincre que mon don était loin d'être une bonne chose pour une fille comme moi.

-Oui, et à de nombreuses reprises. Mais je n'ai pas eu la chance de réussir... Tu es la première à être au courant, même les médecins qui m'hospitalisais ne le savait pas.

Les petites semaines où j'ai été hospitalisé pour possibilité de choc traumatique. Même les surplus de médicament, les overdose de drogue qui soigne n'avait pas marché... triste.

-C'est ça, je le révèle au grand jour et je me ramasse enfermer dans un laboratoire, étudier et disséqué sans même plus le statut d'être humain mais seulement celui de cobaye. Mon humanité est bien la seule chose qu'il me reste, je n'ai pas le goût de perdre ça aussi.

Pouvait-elle comprendre, en ces quelques phrases, que je n'avais absolument plus rien? Ni amie, ni famille, ni autre logis qu'une chambre que je partageais à trois? Pouvait-elle comprendre que la seule chose que je pouvais perdre c'était ma liberté, même si je n'avais même pas la liberté de choisir si je voulais vivre ou mourir?

-Pour moi, oui, c'est une malédiction. Mon don est gaspiller à l'intérieur de moi, alors qu'il pourrait peut-être être utile chez quelqu'un d'autre. J'échangerais mon don contre n'importe quoi, même la possibilité de mourir.

J'étais vraiment en train de me confier, de parler à une fille comme je ne l'avais plus fait depuis mon accident? J'étais vraiment en train de me confier? Est-ce que ça faisait réellement du bien? Je ne sais pas...

Natsumi redressa la tête et demanda :

"Vraiment ? Donc, tu n'as plus aucune raison de vivre. C'est ça que tu es en train de me dire ? Que tu n'as plus rien ?"

La jeune fille réfèlchit à ce que venait de dire Miya. Les raisons de sa venue à l'académie Kanchigai étaient des plus obscures... Natsumi passe ses doigts dans ses cheveux pour enlever les quelques brins d'herbe qui s'étaient posés là. Elle regarda Miya, son visage.

"Je t'écoute, Miya. Si tu as envie de parler, fait-le. Elle fît une pause puis rajouta : Je pense que tu as encore des choses précieuses. Des choses à offrir, des choses qui ne sont pas matèrielles."

L'étudiante allongea ses jambes dans l'herbes. regardant ses pieds nus, puis relevant la tête pour observer la forêt.

Ce n'était pas les questions que je craignais, c'était différent. Je n'arrivais pas à comprendre exactement... Je ne répondis toutefois pas à ces questions. Je lui en avais déjà tant dit... est-ce que je devais continuer? Lui ouvrir totalement mon coeur et tout dire de ce que je gardais pour moi? Je ne sais pas ce qui serais le mieux, pour moi, et pour elle. Peut-être que je l'ennuyais avec mes histoire? Elle qui était si joyeuse quand elle est entré dans la clairière...

-Je ne crois pas avoir quoique se soit à donner, et puis je dois t'ennuyer...

Je m'assis et replier mes genous contre me poitrine, en couchant ma tête sur mes genous. Je couchai ma tête de manière à ne pas pouvoir la regarder. Avec un peu de chance, après cet après-midi, je ne la reverrais plus jamais.

-Je devais être la fille la plus heureuse, avec mes parents. Nous étions pas les plus riches, mais nous avions une famille unie et la joie de vivre pour nous. Jusqu'à il y a trois semaines. Un bête accident de voiture à tuer mes parents sur le coup, et moi, le miracle, je m'en suis sortit indemne. Selon les médecins. Pourtant, j'ai été complètement écrasé par le banc de ma mère, et j'ai senti la douleur de plusieurs fractures dans ma colonne vertébral. Peut-être même une frature du crâne, ou du moins une commotion solide. J'ai réussi à sortir du véhicule avant qu'il ne prenne feu et emporte le corps de mes parents.

Je reniflai légèrement, n'essayant même pas de retenir mes larmes qui avaient recommencer à couler. Ma vie n'était certainement pas un drame, des milliers de filles devait avoir une vie plus difficile que la mienne, mais je ne me suis jamais considérée comme forte, et je trouvais ma vie semblable à un drame dont je serais l'unique actrice...

Natsumi resta silencieuse un instant. Le temps que toutes les informations atteignent son cerveau. Pendant ce temps, Miya s'était mise à pleurer. Enfin, c'était une simple supposition, mais la jeune fille avait reniflé. Et Natsumi savait qu'elle pleurait. Natsumi posa doucement sa main sur l'épaule de Miya. Ce n'était pas pour la consoler, cette manière de poser sa main sur l'épaule de quelqu'un en disant "Ca va aller, ressaisis-toi !". Non. juste une simple manière d'établir un contact physique... Natsumi prit la parole. Sa voix douce et calme résonnait dans la clairière comme une sorte de douce mélodie pleine de nostalgie...

"Tu sais, Miya. Peut-être que, toi, tu es triste. Mais t'es parent serait heureux, eux. Parce que leur fille est en vie et qu'elle à un avenir... Que son histoire ne s'arrétera pas là. De leur point de vue, je dirais que ce pouvoir et un cadeau... Elle se tût, puis ajouta, avec un grand sourire : Ce n'est pas que tu n'as pas le droit d'être triste ou de pleurer ! Bien au contraire ! Ca prouve que tu es toujorus en vie et pleurer n'a jamais fait de mal à personne.

Natsumi retira sa main et arrèta de parler afin de laisser Miya pleurer tranquillement si elle le désirait. La jeune fille ne l'avait pas ennuyée, bien au contraire. Natsumi était contente d'avoir une amie. Enfin... peut-être que Miya ne la considérait pas comme telle. Mais la jeune fille, s'en fichait. pour elle, miya était quelqu'un de bien qui méritait sa confiance...

Les paroles de Natsumi étaient réconfortantes, et troublantes. Elle me montrait à quel point j'étais égoïste... Depuis ses trois dernières semaines, je n'avais jamais pensé à ce que mes parents voudrait, ce qu'ils penseraient de moi et de mon avenir. Je n'avais jamais pensée que, peut-être, ils seraient heureux que je sois encore en vie...

Le simple contact physique avec Natsumi était apaisant. Peut-être que finalement, je n'étais pas aussi seule que je le pensais, que je le souhaitais. Quand la directrice m'avait dit, plus tôt, que parler ferait du bien, je n'aurais pas cru que c'était possible. Mais réaliser tout ça ne faisait que redoubler mes larmes. J'étais fatiguée et je ne voulais même pas essayer de les arrêter.

-Merci, Natsumi-san.

Je ne savais pas quoi dire d'autre. J'aurais tant voulu lui dire la totalité de ce que je pensais, mais je ne trouvais pas les bons mots, d'ailleurs j'avais l'impression que simplement parler pourrait tout détruire. Ce n'était qu'une impression...

Je savais que ma peine ne pourrait pas s'en aller automatiquement, je n'avais pas terminé mon deuil, de toute façon. Mais je pourrais faire un effort pour vivre, pour mes parents. Arrêté de tenter de trouver un moyen de mourir, et peut-être espérer un avenir. Et espéré aussi avoir une amie.

Les larmes de Miya redoublèrent... Natsumi se mordit les lèvres en se demandant si elle n'avait pas gaffé, mais s'aperçus finalement que ce n'était pas le cas lorsque la jeune fille la remercia. Comme elle avait l'air de ne pas savoir quoi rajouter, Natsumi se contenta de sourire et répondit :

"Ah ! De rien mais.. Je n'ai rien fais de spèciale. C'est toi qui est gentille de m'avoir écoutée parler."

Natsumi eut un petit rire gèné. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et les entoura de ses bras. Elle posa sa tête sur ses genoux et tout en regardant Miya, elle ajouta :

"Si tu veux parler, je t'écouterais aussi. Après tout, c'est une des choses minimums que font les amies.

Et Natsumi le pensait vraiment. Elle se demanda si c'était correct. Si cette conversation était correcte. En effet, la jeune fille connaisait tout du passé de Miya... Même l'existance de son don... Elle se demanda si elle devait raconter les raisons de sa venue à la jeune fille. Mais pas pour le moment, sauf si elle lui demandait. Peut-être jamais. Natsumi n'avait pas envie de jouer les intéréssantes en faisant "aller, c'est à mon tour de raconter mon apssé... et patati et patata". Mais si l'étudiante lui posait la question elle répondrait et dirait la vérité. Toute la vérité.

Je me tournai vers Natsumi et réussit à lui faire un vrai sourire. Il était petit, certe, mais c'était un sourire. Je me sentais... heureuse. Un peu. Ça faisait une large différence avec mon apathie habituel, voir ma tristesse quand je me laissais aller seule.

-Non, tu n'as pas rien fait de spécial, tu as fait beaucoup plus que tu ne le crois.

Et je croyais véritablement ce que je disais. Il me faudrait encore du temps avant d'être parfaitement heureuse et d'avoir termin mon deuil, mais je pouvais maintenant commencer ma guérison psychologique.

-Tu sais, tu peux faire la même chose toi aussi, tu peux parler, et je vais t'écouter. C'est ce que font les amis.

[Hrp: désolé, c'est court, mais ma soeur me tourne autour pour que j'aille jouer avec elle... elle a 5 ansXD]

Le sourire de Miya était magnifique. Petit, certes, mais il illuminait son visage.

"Ca fait plaisir de te voir sourire."

Dit Natsumi en souriant à son tour... Elle tourna son regard vers ses pieds nus, avant de lever la tête pour regarder le ciel bleue.

"Comme je connais ton passé, Miya, je trouve qu'il est injuste que tu ne connaise pas le mien... Voilà, je suis la deuxième enfant de ma famille. Toute l'attention était portée sur ma grande soeur, si parfaite, et sur ma petite soeur qui, bien sùr, avait besoin qu'on s'occupe d'elle. Je n'avait pas toute l'attention que j'aurait souhaitée. Mais mais parents étaient gentils et devaient penser que j'étais une "solitaire"... Je leur en voulait un peu, parfois. Natsumi soupira et reprit d'une voix calme et monotone : Un jour, j'ai dit ces quatres vérités à un garçon de ma classe, au collège, qui se servait de certains élève de la classe comme souffre douleur. Après les cours, avec 2 de ses amis, il est venue me tabasser. Un 3 contre 1. J'était par-terre, en sang et il a voulu me violer. Natsumi se tût et un petit sourire apparût sur ces lèvres lorsqu'elle reprît : Je me suis mise en colère. Avec une rage destructrice, je l'ai ait tous tabassé. Ils étaient à deux doigts de mourrir lorsque la police est arrivée... C'était une de mes profs qui s'étaient dit que j'aurais sùùrement des problèmes à cause de ce que je leur avait dit. J'ai passé quelque jours à l'hôpital : j'avais le nez et un doigt cassé... Mes parents m'ont engueulés et punit. Mais soeur n'ont même pas réagi. J'avais 16 ans. 2 ans plus tard, j'avais 18 ans. j'ai pris mes cliques et mes claques, je me suis barrée de chez moi pour venir ici. Et voilà. Tu sais tout."

Natsmi regarda Miya, toujours avec son petit sourire au lèvre. La jeune fille considèrait son histoire comme banale. une fille normale aurait dû être choquée par le fait d'avoir échappé ainsi à un viol. Mais pas Natsumi. Cette histoire, elle en parlait comme elle aurait parler d'une paire de chausette sale. Et le souvenir de la manière dont elle avait frapper ses garçons... Cela l'avait fait toujours sourire. Maintenant, elle était surtout en colère contre ses parents qui n'ont même pas pris la peine de la rassurer après l'accident. Ses soeurs non plus. La jeune fille fixait intensèment Miya, attendant de voir sa réaction.

[H.J : C'est pas grave ! ^^ Du moment que tu répond et puis j'ai beaucoup trop écrit mais mon histoires est loooongues ! XD ]

J'écoutai son histoire en silence. À bien des égars, notre histoire était senblable: toutes les deux, nous avions passé proche de mourir. Et nous avions eu une petit tour à l'hôpital. Mais pour le reste, c'était totalement différent.

-Je ne jugerai pas tes parents, comme je ne te jugerais pas. Mais si j'avais été toi, les deux gars ne s'en serait pas sortis.

Eh oui, si la décision avait été de moi, les deux gars aurait été si pied sous terre. Je n'avais jamais eu d'amoureux, et je ne contais pas en avoir un de si tôt. Je m'entendais beaucoup mieux avec les filles... Et je déteste que les gars me touche. Ils sont tous de sacrés pervers!

-Ça a quand même du être dur pour toi. Sans le soutient de personne...

Natsumi semblait prendre son histoire à la légère... Je n'arrivais pas à comprendre qu'on puisse prendre un tel évènement si facilement! Je sais qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer, mais je n'y arrivais pas. Ah, et en parlant de pleurer, je n'avais même pas remarqué que mes larmes s'étaient tues. En espérant qu'elles ne recommencent pas à couler de sitôt!

Natsumi haussa les épaules.

"T'inquiète. Je les aurais tous tué, si j'avais pû.... Mais comme la police est arrivé. En fait, ils ont plus sauvé la vie des 3 garçons que la mienne, il a fallu 2 flics pour me retenir mais j'avais épuisée toute mes forces et je suis tombée dans les vapes..."

La jeune fille étendit ses jambes et caressa distraitement du plat de sa main l'herbe. De toute façon, les salauds qui lui avaient fait ça étaient sùrement traumatisé pour le restant de leurs vies... Et elle se demandait si ils pourraient un jour avoir le courage de reparler à une fille. BAh, c'était de leurs fautes, après tout. Ils n'avaient qu'à pas sans prendre à elle !

"A la limite, j'aurais préférée que mes parents ne me disent rien. Mais qu'ils me mettent tous sur le dos... C'est ça, que je n'ai pas pû supporté... C'était injuste !!! A présent, Natsumi avait les deux poings sérrés et elle serrait la mâchoire... Ce sentiment de colère qu'elle croyait avoir enfoui au plus profond d'elle-même, il était toujours là, malgré elle. Mais ça va, Miya. Je vais bien... Et puis, j'ai toi, qui est là. Juste le fait que m'ait écouté m'a aidé. Merci beaucoup !

Elle sourit, en disant cela... C'est dernier temps, elle avait souri à beaucoup de monde. Des professeurs, des élèves de sa classe et d'autres personnes. Elle n'avait sourit que par politesse... Mais, avec Miya, s'était différent.. son sourire était sincère et vrai et c'est ce qui l'a rendait si heureuse. Pouvoir enfin réellement sourire à quelqu'un. Sans qu'elle ne sache pourquoi, quelques larmes coulèrent sur les joues de Natsumi. Juste quelques une, puis ce fût fini. Natsumi n'avait même pas pris la peine de les essuyer.. Devant Miya, se n'était pas la peine. Elle avait la sensation qu'elle pouvait pleurer sans retenu... Et c'était sùrement vrais.